Bernard Pivot, journaliste littéraire français de renom, a laissé à la postérité un célèbre questionnaire auquel il avait coutume de soumettre les invités de son émission Bouillon de culture. Nous l'avons à peine retouché et les poètes invités au trente-deuxième Marché de la poésie ont accepté de se plier à l'exercice. Les réponses d'Omer Massem, poète du Congo…
Votre mot préféré ?
Aimer.
Le mot que vous détestez ?
Je ne déteste aucun mot.
Le son, le bruit que vous aimez ?
Le bruit d'un bon plat qui mijote sur le feu.
Le son, le bruit que vous détestez ?
Le bruit des fusils, des canons.
Votre juron, gros mot ou blasphème favori ?
Je n'ai pas l'habitude de jurer, je me l'interdis.
La plante, l'arbre ou l'animal dans lequel vous aimeriez être réincarné ?
Je ne pense pas à cela, je crois en la résurrection.
Si Dieu existe, qu'aimeriez-vous, après votre mort, l'entendre vous dire ?
Tu as essayé, tu n'as pas toujours bien fait, mais je t'accueille.
Comment vous est venue l'envie d'écrire ?
Par l'amour.
Que cherchez-vous à traduire par vos poèmes ?
À sauvegarder des fragments de vie, pouvoir les conserver éternellement.
Votre actualité littéraire ?
Mon dernier recueil, Fragments sauvegardés. En ce moment je m'intéresse à L'éloge de la lenteur de Carl Honoré. Je crois qu'il faut voler la lenteur à Dieu pour mériter l'éternité.