Bernard Pivot, journaliste littéraire français de renom, a laissé à la postérité un célèbre questionnaire auquel il avait coutume de soumettre les invités de son émission Bouillon de culture. Nous l'avons à peine retouché et les poètes invités au trente-deuxième Marché de la poésie ont accepté de se plier à l'exercice. Les réponses d'Alima Madina, poètesse du Congo…
Votre mot préféré ?
Une expression coranique qui signifie « Gloire à Dieu le très haut ».
Le mot que vous détestez ?
Séparation.
Le son, le bruit que vous aimez ?
Le vent particulier qui souffle au bord du fleuve Congo
Le son, le bruit que vous détestez ?
La cacophonie musicale.
Votre juron, gros mot ou blasphème favori ?
Quelle question ! Un blasphème préféré ! Je n'en ai pas !
La plante, l'arbre ou l'animal dans lequel vous aimeriez être réincarné ?
Je suis musulmane, je ne crois pas en la réincarnation.
Si Dieu existe, qu'aimeriez-vous, après votre mort, l'entendre vous dire ?
Il existe ! Je voudrais qu'il me pardonne.
Comment vous est venue l'envie d'écrire ?
J'écris pour ne pas pleurer. Le point de départ pour moi a été la mort de mon père. Après son décès, je n'ai plus connu la chaleur de son être.
Que cherchez-vous à traduire par vos poèmes ?
La quête d'amour. Un amour intransitif, fort, un amour selon les exigences divines. Le livre coranique dit que l'homme ne sera musulman que tant qu'il aimera pour son frère ce qu'il aimerait pour lui-même. Le texte coranique nous recommande de nous aimer.
Votre actualité littéraire ?
J'ai quasiment achevé mon prochain recueil de poésie, il ne lui manque que son éditeur, et je suis en train d'écrire un roman dédié à un être cher qui vit actuellement au Gabon.