Jacques Loubelo conduit à sa dernière demeure après un hommage du président de la république.

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Jeudi, Octobre 10, 2013 - 17:00

Jacques loubelo, l’un des plus grands chantres de l’unité nationale décédé le 25 septembre à Brazzaville a été portée en terre le 10 octobre au cimetière du Centre après un hommage officiel marqué par la présence du président de la république Denis Sassou Nguesso ainsi que des hommes de la culture.

Chanteur griot poète et bohème Jacques loubelo encore appelé « Rossignol » par ses intimes a d’après le ministre de la culture Jean Claude Gakosso eu dans sa vie deux passions l’amour de la patrie et l’amour de la musique.

Dans son oraison funèbre le chef du département de la culture a souligné que Congo chanson culte de Jacques loubelo restera à jamais marqué dans les annales musicales du Congo.  Une chanson dont les paroles puisés dans la langue de la plèbe sont au fond un hymne à la gloire de la nation, hymne à la grandeur de la patrie, un appel à la fraternité, un chant à tous égards comparable au chant des partisans une invite à la célébration d’un idéal noble. « Cette chanson va toucher au plus profond les cœurs des congolais de tous horizons au point de devenir au fil des ans et jusqu’à ce jour un second hymne national, un véritable cri de ralliement pour le Congo. A l’instar de Congo na bisso de Pamelo ou de Tongo etani de Jean serge Essous ».a-t-il souligné.

A travers ses chanson l’artiste congolais  c’était assigné la noble mission de sensibiliser ses compatriotes aux valeurs fondamentales de la vie, aux valeurs de l’amour du prochain, de l’amour du pays et de la solidarité humaine. « Ce don de soi pour le Congo, pour le prochain, ce trait altruiste qui lui a servi de viatique jusqu’à son dernier souffle, jacques loubelo les avait acquis en grande partie grâce à la rigueur de l’éducation chrétienne qu’il avait reçue auprès des pères de Bacongo » a poursuivi Jean Claude Gakosso.

«Au-delà de l’homme cultuelle Jacques Loubelo à travers la musique exprimait une sorte de foi par rapport à notre pays au-delà du caractère artistique et à titre personnelle c’est une grande tristesse et grande émotion et la dernière fois que je l’ai vu il Ya à peu près un an et demie au centre culturel français. c’est un homme qu’on ne voyait pas souvent et je me suis permis de faire savoir que enfant autour de l’âge de 7 et 8 ans lorsqu’il y avait des situation d’instabilité au plan sécuritaire la radio nationale diffusait ses chansons qui était un appel à l’unité et l’exhortation à l’amour de la patrie merci pour ce qu’il a fait et donné à notre pays cela s’inscrit désormais dans la mémoire et le panthéon de l’histoire »a regretté le ministre Alain Akouala Atipault.

Clotaire Kimbolo l’un des porte étendards des groupes vocaux  genre dans lequel  jacques loubelo s’est exprimé estime que cet artiste nous laisse un message d’union nationale il a appris à ses confrères musiciens à chanter pour le pays. «  C’est une grande perte pour la nation, je suis affligé parce que on a cheminé ensemble depuis les années soixante. Le dernier spectacle qu’on a donné ensemble c’était lors de la neuvième édition de la musique Panafricaine »

Le griot Marcel Kouyena l’un des compagnons de lutte de jacques Loubelo  a souligné que c’est un artiste très rigoureux qui aimait ce qu’il faisait en travaillant sans relâche. «  Une tournée internationale précisément  en France était en vue, Jacques et Kali Diatou  et moi mais, Dieu en a décidé autrement 

Qui était Jacques Loubelo
Née en 1940 à Brazzaville, Jacques Loubelo a fait les écoles catholiques de Bacongo et Ouenzé ou il a appris la musique pour devenir un artiste de renom. Jacques Loubelo s’est spécialisé dans les chants de concrétisation de la société Congolaise. Il intègre la chorale Saint Joseph du célèbre Mbongui d’ Eugène Kakou doté d’une extraordinaire voix soprano dans la pure tradition de Paul Kamba et de Wendo Kolossoy d’où il produira des mélodies toutes façonnées aux rites et traditions Lari, Kongo et Téké. L’artiste avait pour passion l’amour de la patrie et de la musique.
Il a sensibilisé les Congolais aux valeurs fondamentales de la vie, aux valeurs de l’amour du prochain et de la solidarité à travers ses chansons. Parmi lesquelles on notera : Morobé, Ntima Luaka, Mutampa, Kongo akoloba, Congo na biso, na wo tsetsa. Sa dernière apparition publique date du 18 juillet lors de la clôture de la neuvième édition de musique panafricaine (Fespam)

Hermione Désirée Ngoma