67 ans, c’est le temps qu’a vécu le romancier et dramaturge suédois Henning Mankell qui s’est éteint le 5 octobre des suites du cancer
Plus connu comme le maestro du polar suédois, à travers une série de romans et nouvelles policiers autour du personnage de Kurt Wallander, il laisse une œuvre dense et critique sur les questions de la famille et du pouvoir en Suède. 42 ouvrages dont La Muraille invisible, L’Homme inquiet, L'Œil du léopard, et Le Guerrier solitaire qui lui vaut le Prix Mystère de la critique. Il est deux fois de suite récipiendaire du Prix du meilleur roman policier suédois pour son roman Meurtriers sans visage en 1991 et 1995. Il y dénonce des crimes commis sur fond de racisme.
Henning Mankell avait dès sa tendre enfance fait du théâtre son dada. Il dirige à partir de 1996 la troupe Teatro Avenida à Maputo au Mozambique. Ayant pour livre de chevet Robinson Crusoé, roman qu’il considère comme le meilleur au monde, l’homme s’est intéressé aussi d’écrire des ouvrages de littérature d’enfance et de jeunesse comme Le Roman de Sofia, La Société secrète, Les ombres grandissent au crépuscule.
Des livres, il en a vendu en millions d’exemplaires dans beaucoup de pays. Il laisse un ouvrage inédit La main, qu’il a écrit depuis 1991. Henning Mankell a vécu sa riche vie d’artiste entre l’Europe et l’Afrique. C’est l’Afrique d’ailleurs, pensait-il, qui lui avait permis de mieux comprendre l’Europe.