La semaine dernière nous annoncions avec enthousiasme, la tenue d’un nouvel évènement littéraire à Brazzaville : le Festival international du livre et des Arts francophone. Cette première édition initialement prévue cette semaine, du 4 au 9 avril, s’annonçait d'ores et déjà palpitante. On s’impatientait de suivre la conférence inaugurale prévue à cet effet. Le professeur Jacques Chevrier allait y livrer une communication autour du thème « La littérature négro-africaine, fille de l’Histoire ». D’autres intervenants de haut niveau y étaient conviés.
Assurément, ce festival avait tout pour être un lieu de débats d’idées marquants et forts. On en parle en ces termes, car c’est ce qu’on imagine. Le rendez- vous a été annulé, comme bien d'autres évènements d'ailleurs, suite à l'attaque lundi dernier des quartiers sud de Brazzaville. Une grande tristesse pour le monde de la Culture. Un Festival manqué pour les amoureux des mots et pour la nation littéraire que nous sommes. Cette annulation, nous en parlons dans ce numéro à travers le mot du Professeur Omer Massoumou. Lui qui, en novembre dernier, au Mali, a été témoin de l’annulation du Forum francophone sur la diversité des expressions culturelles à l’ère du numérique, quand des terroristes ont attaqué le Radison Blu de Bamako.
Enfin, nous osons espérer que les organisateurs n’abdiqueront pas. Au nom de la création et la culture, il est possible de reprendre là où les choses se sont arrêtées, de faire mieux et d’aller plus loin. L’art et la culture finissent toujours par l’emporter.