Psychologue de formation, madame yloulou Bayenda Fernande consacre son temps et son énergie dans l'occupation des enfants en situation difficile. Pendant huit heures de sa journée, elle apporte son affection maternelle à ces enfants. Une affection qui les aide à retrouver le sourire. C’est grâce à sa détermination dans ce domaine qu’elle occupe depuis six ans la direction du centre d’hébergement Espoir des enfants en détresse (AEED). Découverte.
Mariée et mère de quatre enfants, madame Yloulou Bayenda Fernande est la directrice du centre d’hébergement Espoir des enfants en détresse (AEED). Ce centre prend en charge des orphelins, des enfants maltraités, des enfants abandonnés. Agée de 44 ans, cette femme de cœur a décidé d’apporter son amour maternel à ces enfants. A côté de ceux-ci, elle joue le rôle d’une véritable mère comme le souligne l'un d'eux. « Elle nous raconte des histoires, elle nous fait rire. Elle nous aide vraiment à sortir de cette douleur causée par la séparation d’avec nos parents ».
Très engagée dans son travail, madame Yloulou Bayenda donne ses motivations. « en 2002, j’ai commencé à travailler dans ce centre en qualité d’étudiante chercheuse. J’ai aussi travaillé comme institutrice dans une école primaire avec les enfants qui vivent en famille. Après toutes ces expériences accumulées, j’ai décidé de m’intéresser aux enfants en situation difficile afin de leur apporter mon affection. Une affection qui est importante pour leur développement ».
En effet, c’est depuis 16 ans que cette psychologue de formation travaille dans le domaine de l’enfance en rupture avec les parents. Son envie de découvrir leur univers l’a permis de s’engager pleinement dans ce travail qu’elle juge parfois difficile. « Un jour certains enfants ont voulu me lapider à cause d'une incompréhension. Ils se sont soulevés contre moi. Dieu merci, ils ne sont pas passés à l’acte. Certains ont quitté le centre parce qu'ils ne voulaient pas respecter les regles de bonne conduite. Il ont promis m’agresser au niveau du boulevard des Armées. Pour eux, j'étais la femme dure et deux ans durant je ne passais plus par cette voie ».
Malgré le comportement agressif de ces enfants, cette passionnée se préoccupe toujours de leur bien-être. Puisqu' elle pense que son assistance maternelle est limitée. « La prise en charge n’est pas totale, parce que nous leur donnons le nécessaire. De la nourriture, et s’occuper de leur scolarisation. Cependant, nous avons des difficultés financières du côté santé, entre autres, la prise en charge des cas d'hospitalisations ou encore des interventions chirurgicales. Si on pouvait avoir la gratuité des soins pour ces enfants, cela nous avantagera puisque de nos jours, la santé coûte chère ».
Hormis les problèmes financiers qui freinent son action, madame Yloulou Balenda trouve que son dévouement en faveur de l’enfance n’est pas vain. Elle a déjà produit des bons fruits, se réjouit-elle. « J’ai fait beaucoup de choses avec ces enfants. Grâce à nos orientations, certains sont devenus des agents de la police , des peintres, des informaticiens ». Actuellement la dirtectrice de AEED encadre 19 enfants dont les âges varient entre 8 et 19 ans. « Mon combat est que les enfants que nous encadrons ici puissent retrouver le sourire et réussir dans leur vie », a-t-elle indiqué.