Au moment où nous bouclons ce journal, il nous a paru nécessaire de faire écho d’une remarquable exposition qu’abrite l’Institut Français du Congo depuis hier. Au cœur de cet évènement, le peintre Béret, un digne fils d’Afrique, nous gratifie de son art. Enfant de forêt, de rivière, de lac, autodidacte de son état, abangwa babucwe, son vrai nom, produit des œuvres dont la beauté et la profondeur laissent entrevoir quelque chose d’extraordinaire. Le sérieux et la modestie que véhicule l’homme s’imposent comme un panneau signalétique qui dit stop et régalez-vous les yeux. Nous en faisons écho dans cette livraison et promettons de revenir sur le sujet dans nos prochains numéros. Le détour est conseillé.
Aussi, la proximité d’univers nous emmène à présenter Mario Lucio, ministre de la culture, écrivain engagé et musicien au Cap-Vert. Cette illustre personnalité a plus d’une flèche à son arc. Son amour pour les arts et son engagement culturel l’ont conduit à porter son pays très haut et en faire une plaque tournante des musiques du monde. AME ou Atlantic music expo ne tarde pas d’étendre son spectre en Afrique de l'Ouest et aux îles canaris. Nous jurons qu'un jour, ce spectre atteindra d’autres cieux. Prenez-en comme une confidence. La grandeur d’âme et l’engagement sans ambiguïté de Mario entrevoient cela. Il a démontré qu’avec peu, on pouvait faire beaucoup.
Également, nous ne manquerons pas de saluer la mémoire de la « queen mother ». La voix d’or du Cameroun, la distinguée Anne- Marie Nzie décédée à l’âge de quatre-vingt-quatre ans. Cette reine du bikouti a fait vibrer l’Afrique en son temps.
Pendant ce temps, s’ouvre au milieu de polémique en Italie, un Centre culturel musulman. Une occasion propice pour s’interroger sur cette religion du livre. La religion, source d’amour et d’épanouissement constituerait-il un sujet de discorde et de haine dans un monde à la recherche de son propre âme?