Tribune: Haro !

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Jeudi, Juin 2, 2016 - 16:00

On entend dire partout que les enfants sont source de bonheur. C'est bien vrai. Regardez leurs beaux minois et le radieux sourire qui l’accompagne. Voyez comment un seul d’entre eux a le pouvoir d’électriser une maison.

La venue d’un enfant est un moment de pur bonheur. La dureté des temps et l’irresponsabilité des parents, la précoce nuptialité des jeunes filles et l’évolution de la médecine ont encouragé l’accroissement de la population. Mais hélas, la situation économique globale ne suivant pas, le plus intelligent de l’espèce animale a sombré dans la bestialité la plus amère.

Au moment où l’on a cru que l’espèce humaine a évolué en vertus et en sciences, c'est décidément à cet instant que l’échelle de la bestialité a fait un bond considérable et a atteint son paroxysme.

En effet, les souvenirs sont encore présents dans les cœurs lorsque dans les années 90, des enfants étaient enrôlés de force par des groupes armés pour servir les intérêts égoïstes des seigneurs de la guerre, sans scrupule et sans moral au Libéria, Sierra Leone, Soudan et en Mauritanie. Cela a nui à l’épanouissement de ces enfants et aucun remède fut-il efficace ne peut les guérir, après avoir volé leur jeunesse.

Il n'est un secret pour personne que jusqu'à nos jours, le commerce des enfants continu à prospérer que même les hommes d’Etat au plus haut niveau sont cités. Triste pour l’humanité. L’enfant est chosifié qu’on se croirait au temps du commerce triangulaire.

Le mutisme de tous est coupable. Des enfants mineurs, chargeurs de bus dans certaines capitales africaines, cireurs à mexico, esclaves dans les champs de cacao en côte d'Ivoire, groupés en fratrie errante à Kinshasa. Des jeunes filles d’Asie ou des pays de l’ex- union soviétique importées dans certains pays occidentaux, tenues captives des réseaux de prostitution bref, le tableau est lugubre.

En son temps, Émile Zola en avait fait écho dans Germinal. Dans l’une des premières éditions du livre, un illustre personnage signant  la préface du joyau littéraire de l’écrivain français avait parlé du «lamasabaschtani de la fin».
Pire encore , les familles pauvres de Russie font adopter leurs enfants aux riches américains. Et cela a donné naissance à une expression répugnante appelée le phénomène des enfants jetables. Une fois, les premières familles adoptives n’en voulant plus, les font adopter à d’autres et l’expression prend sens.

Cette pratique courante aux USA, réservée naguère aux animaux de compagnie s’est étendue de nos jours à l’espèce humaine. Se prêtant à la marchandisation des enfants, les exposant ainsi aux prédateurs sexuels.

Ancien journaliste et écrivain, Michel floquet a, dans son livre Une triste Amérique ou le vrai visage des USA, ouvertement stigmatisé ce fléau déshumanisant qui sévit dans le pays de l’oncle Sam. Et, répondant à Emmanuel Bastide sur la radio mondiale dans l’émission ‘‘Sept milliards de voisins’’, l'ancien journaliste a parlé du phénomène, le traitant de déshumanisant avec des aspects totalement pervers et absurdes.

Preuve macabre, dans un élément radiophonique, tourné aux USA, commenté par Mlle Prichon Denis, où lors d’un show en forme de défilé de mode, les enfants habillés et maquillés, soumettaient leur vœu sur la nouvelle famille à laquelle elles voudraient appartenir dans le futur. Ceci, devant un parterre de nouveaux acquéreurs.

D’autres adoptions se font sur Internet, dans des sites spécialisés où les intermédiaires se chargent de vendre votre enfant dont vous ne voulez plus. Retenez votre souffle car ces actes sont outranciers et moralement inacceptables.

Est-ce la fin du monde ou le début d’une autre civilisation ?  On peut dire à coup sûr que l’Amérique est en panne et signe ainsi la fin de l’American dream.

Il est impérieux de se lever comme un homme pour lutter contre ces pratiques deshumanisantes pour le bien des enfants et de l’humanité tout entière, prenant le courage de dire d’une seule voix « haro ! ».

Alain Zoka
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