Mme Odette Ngoma est la présidente du comité de gestion Champs école paysanne à Mboukou dans le département du Kouilou. Depuis près de trois ans, l’entreprise ENI Congo a initié ce programme pour former et éduquer les populations de ce village sur des nouvelles connaissances agricoles en vue d’améliorer leurs rendements. Malheureusement, ce programme n’a pas pu atteindre ces objectifs. Au cours d'un entretien avec Les Dépêches de Brazzaville, Mme Odette Ngoma nous fait savoir les faiblesses qui bloquent le véritable succès de ce programme.
Les Dépêches de Brazzaville : Dans quel but l’entreprise ENI Congo a-t-elle initié le programme Champs école ici à Mboukou ?
Odette Ngoma: « À l’époque, nous n’avions pas connu assez de problèmes de pollution. Aujourd’hui, assurément à cause de l’extraction du pétrole dans ce village, les populations rencontrent des difficultés dans l’exécution de leurs travaux champêtres. C’est ainsi que la société ENI Congo a initié ce programme afin de résoudre les difficultés que les populations de ce village rencontrent dans leurs plantations. D’abord, l’entreprise a créé le projet Maniocs dans le cadre de la pollution des champs des maniocs. Ensuite, le programme champs école qui devrait nous former et nous permettre d’acquérir des connaissances en matières agricoles afin de bien développer nos activités pastorales à l’exemple des agriculteurs camerounais. Car les techniques apprises lors de cette formation vont nous aider à cultiver des vastes étendus des champs qui peuvent nous soulager»
L.D.B: Selon vous, ce projet Champs école existe depuis près de trois ans. Quels sont les différents aspects techniques que vous avez déjà acquis dans cette formation ?
O.Ng: « Nous avons terminé avec le volet formation agricole. Maintenant nous poursuivrons avec le volet formation en élevage. Les formateurs nous ont appris comment élever les animaux. Pour mettre en pratique les connaissances apprises lors de ce volet élevage, nous avons reçu chacun des animaux. Dans certains villages, les populations ont reçu des poules, des vaches. Ici, nous avons reçu des moutons»
L.D.B: Peut-on savoir ce que cette formation a apporté dans vos connaissances agricoles ?
O.Ng: «Ce programme ne nous a pas apporté grand-chose. Nous n’avons pas été bien formés. Les formateurs nous ont promis construire des germoirs pour nous expliquer comment faire germer ou encore multiplier des pieds d’ananas ou de bananes. Le volet agricole a été un véritable échec. Car il n’a pas produit de bon résultat. En ce qui concerne la formation en élevage, nous avons reçu des animaux dont nous n’avons aucune information sur leur traitement. Les formateurs nous ont appris comment les entretenir. Bien que nous ayons ces connaissances, nous perdons ces animaux. Dans le volet élevage, seulement les éleveurs des poules connaissent un succès. »
L.D.B: Quelles solutions préconisez-vous afin que ce projet soit réellement un succès.
O.Ng:« Nous souhaitons que les formateurs soient disponibles à tout moment, que nos fréquentations soient permanentes afin qu’ils nous viennent en aide, lorsque nous rencontrons des difficultés dans le domaine agricole ou d’élevage. Nous proposons aussi que le suivi soit permanent pour nous aider à résoudre les difficultés que nous rencontrons dans l’exécution de nos travaux. c’est ainsi que le programme pourrait donner de bons résultats »