Odette Ngoma : ‘’Nous n’avons pas été bien formés"

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Vendredi, Septembre 16, 2016 - 12:45

Mme Odette Ngoma est la présidente  du  comité de gestion Champs école paysanne à Mboukou dans le département du Kouilou. Depuis près de trois ans, l’entreprise ENI Congo a initié ce programme  pour former et éduquer les populations de ce village sur des nouvelles connaissances agricoles en vue d’améliorer leurs rendements. Malheureusement, ce programme n’a pas pu atteindre ces objectifs. Au cours d'un entretien avec Les Dépêches de Brazzaville, Mme Odette Ngoma nous fait savoir les faiblesses qui bloquent le véritable succès de ce programme.

Les Dépêches de Brazzaville : Dans quel but l’entreprise ENI Congo a-t-elle initié le programme Champs école  ici à Mboukou ?

Odette Ngoma: « À l’époque, nous n’avions pas connu assez  de problèmes de pollution. Aujourd’hui, assurément à cause de l’extraction  du pétrole dans ce village, les populations  rencontrent  des difficultés dans l’exécution de leurs travaux champêtres. C’est ainsi que la société ENI Congo a initié ce programme afin de résoudre les  difficultés que les populations de ce village  rencontrent dans leurs plantations. D’abord,  l’entreprise  a créé le projet Maniocs dans le cadre de la pollution des champs des maniocs. Ensuite, le programme champs école  qui devrait nous former  et nous permettre d’acquérir des connaissances en matières agricoles afin de bien développer nos activités  pastorales  à l’exemple  des   agriculteurs   camerounais.  Car les techniques apprises lors de cette formation vont nous aider à cultiver  des  vastes étendus des champs qui peuvent nous soulager»

L.D.B: Selon vous, ce projet Champs école existe depuis près de trois ans.  Quels sont les différents aspects techniques que vous avez déjà acquis dans cette  formation ?

O.Ng: « Nous avons terminé avec le volet  formation  agricole. Maintenant nous poursuivrons avec le volet formation en élevage.  Les formateurs nous ont appris comment élever les animaux. Pour  mettre en pratique les connaissances apprises  lors de ce volet élevage, nous avons reçu chacun  des animaux. Dans certains villages, les populations ont reçu  des poules, des vaches. Ici, nous   avons reçu des moutons»

L.D.B: Peut-on savoir ce que cette formation a apporté  dans vos connaissances agricoles ?

O.Ng: «Ce programme  ne nous a pas apporté grand-chose. Nous n’avons pas été bien formés. Les formateurs nous ont promis construire  des germoirs  pour nous expliquer  comment  faire germer ou encore multiplier des pieds d’ananas ou  de bananes. Le volet   agricole  a été  un véritable  échec. Car il  n’a  pas produit de bon résultat.  En ce qui concerne  la formation  en  élevage, nous avons reçu des animaux dont nous n’avons aucune information sur leur traitement. Les formateurs nous ont appris comment les entretenir. Bien que nous ayons ces connaissances,  nous perdons ces animaux. Dans le  volet élevage, seulement les éleveurs des poules  connaissent un succès. »

L.D.B: Quelles solutions préconisez-vous afin que ce projet soit réellement un succès.

O.Ng:« Nous souhaitons que les  formateurs  soient disponibles à tout moment, que nos fréquentations soient permanentes afin qu’ils nous viennent en aide, lorsque  nous rencontrons des difficultés dans le domaine agricole ou d’élevage.  Nous proposons aussi que le suivi soit permanent  pour nous aider  à résoudre les difficultés que nous rencontrons dans l’exécution  de nos travaux. c’est ainsi que le programme pourrait donner de bons résultats »

 

 

 

 

 

Flaure Elysée Tchicaya
Légendes et crédits photo : 
Odette Ngoma
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