Les Dépêches de Brazzaville : Que faisiez-vous avant ce rôle?
Véro Tshanda Beya Mputu: J'étais dans l'informel. Je voyageais, j'achetais des habits pour revendre. Comme tout le monde je cherchais à m'en sortir. J'ai rencontré la production au Congo qui m'a invité à faire le casting et après plusieurs mois j'ai attendu et j'ai été prise.
L.D.B : Que pensez-vous de ce personnage ?
V.T.B.M: Vraiment je suis flattée par ce personnage, parce que c'est la vraie vie au Congo, en Afrique. Aujourd'hui dans biens des cultures, la femme est le moteur de la famille. Faut savoir se battre pour vivre, pour survivre. Quand on n’a pas d'argent en Afrique, on n’a pas droit aux frais médicaux ou à avoir à manger. C'est une femme forte, formidable, africaine et courageuse que j'aimerais être un jour. C'est une femme forte qui a été frappé malgré son indépendance. Mais l’absence de moyens, nos dirigeants n’ayant pas développé le social fera perdre à son fils une jambe. Je suis quelqu'un de sensible et cette histoire m'a beaucoup touchée et ça m'a fait mal. J'ai joué ce rôle avec beaucoup d'amour et de considération pour toutes les femmes fortes en Afrique.
L.D.B : Est-ce que le succès vous fait peur ou vous l'aimer ?
V.T.B.M : Oui ça me fait peur car en public on a pas une vie normale. Avant j'étais anonyme et là tout le monde commencer à me regarder. Il faut être plus en alerte sur ses faits et gestes et ce n’est pas rien pour moi. Mais je vais faire de mon mieux pour ne pas laisser une mauvaise image.