Fondatrice du Charlize Theron Africa Outreach Project, l'héroïne de « Atomic Blonde », son dernier film, finance des programmes de soutien aux communautés frappées par la maladie.
En visite, la semaine dernière à Johannesburg l’ex-mannequin a tenu à passer du temps avec des filles et adolescentes de Soweto. Dans ce célèbre township de Johannesburg frappé par la pauvreté et le chômage, le centre de prévention Choma Dreams Cafetente tente de leur délivrer de façon ludique des conseils de prévention. « Je pense que si on peut les accrocher avant qu'elles ne deviennent séropositives, on peut alors leur expliquer que la maladie est évitable à 100% et que la séropositivité n'est pas une fatalité », indique Charlize Theron. Puis d’ajouter, « « je suis persuadée qu'à cette condition il est possible de réduire le nombre des infections ».
Certaines de ces filles âgées de 6 à 18 ans ont perdu leurs parents, victimes de la maladie, et sont particulièrement exposées aux violences sexuelles.
« Ma conviction personnelle, c'est que nous n'arrêterons jamais le VIH simplement en le traitant... ce n'est pas possible », dit-elle. « On ne peut pas attendre que les gens soient infectés par le virus et penser qu'on va ensuite le stopper. Il faut investir dans la jeunesse avant qu'elle ne devienne séropositive ».
Oscar de la meilleure actrice pour son rôle dans « Monster », Charlize Theron, 42 ans, se dit "incroyablement fière" des efforts déployés aujourd'hui par l'Afrique du Sud contre la maladie.
En effet, l'Afrique du Sud affiche l'un des plus hauts taux de prévalence du sida de toute la planète, avec 7 millions de personnes de 15 à 49 ans contaminées, soit plus de 19% de sa population totale, selon les statistiques de l'Onusida. Les jeunes femmes sont particulièrement touchées par la maladie.
Selon le gouvernement de Pretoria, 3,4 millions de malades bénéficient aujourd'hui d'un traitement.
En soutenant avec d'autres ONG ou fondations des projets comme celui des Choma Dream Cafes, un réseau interactif destiné à l'éducation et la formation des adolescentes, Charlize Theron pense pouvoir enrayer puis faire reculer l'épidémie.
Les autorités du pays ont longtemps été critiquées pour les manques de leur politique de prévention.
Charlize Theron, qui a quitté son pays natal adolescente et a obtenu depuis la nationalité américaine, estime que les inégalités entre hommes et femmes et la misère jouent un rôle majeur dans la propagation du virus.
Enfin, loin des caméras, des tapis rouges et des couvertures de magazines, l'actrice d'origine sud-africaine espère débarrasser son pays du fléau du sida et y favoriser la naissance d'une génération épargnée par le virus.