L’ostéoporose et les fractures qui lui sont imputables sont de réels problèmes de santé. Selon un récent travail mené par des experts, des produits laitiers enrichis en calcium et en vitamine D seraient des armes de choix pour combattre ce fléau et ainsi faire des économies (de soins…).
Le calcium et la vitamine D sous forme de produits laitiers peuvent-ils réduire les risques de fractures chez les plus de 60 ans et ainsi permettre de réduire le poids de l’ostéoporose, tant sur le plan économique qu’humain ? Assurément si l’on en croit des chercheurs européens dont les récents travaux ont été publiés dans 2 revues scientifiques.
En passant au crible les résultats de 7 études réalisées dans différents pays, ils ont mis au point un modèle mathématique intégrant un maximum de données cliniques. En clair, le nombre de fractures par an chez les plus de 60 ans, le coût lié à ces fractures, la consommation moyenne en produits laitiers des participants, les recommandations nutritionnelles et le coût moyen des produits laitiers enrichis en vitamine D…
Un investissement payant
Et les résultats sont probants. Toutes les études montrent qu’une consommation adéquate de produits laitiers enrichis en vitamine D chez les plus de 60 ans entraîne une diminution du nombre de fractures, une amélioration de la qualité de vie et une baisse des dépenses de santé. En France, il suffirait de consommer 2 produits laitiers supplémentaires chaque jour pour que près de 65 000 fractures puissent être évitées sur une année. Dans le détail, « 10 500 fractures de la hanche (8 000 chez la femme et 2 500 chez l’homme) pourraient être prévenues.
Les chercheurs concluent en outre que « l’utilisation de produits laitiers enrichis en vitamine D pourrait réduire considérablement le fardeau des fractures ostéoporotiques et semble être une stratégie économiquement bénéfique. »
Rappelons que l’ostéoporose est une maladie diffuse du squelette caractérisée notamment par une diminution de la densité osseuse. Elle est 2 à 3 fois plus fréquente chez la femme que chez l’homme, en raison de la ménopause. Mais les hommes ne sont pas pour autant épargnés. L’ostéoporose masculine liée à l’âge est moins fréquente, plus tardive, mais elle n’est pas sans conséquence, puisqu’un quart des fractures dues à une fragilité osseuse surviennent chez l’homme.