Lentement mais sûrement, le processus électoral en vue de la présidentielle de mars prochain se met en place. Après la publication de l’arrêté fixant le nombre de centres d’enregistrement, centres et bureaux de vote, le ministère de l'intérieur a programmé du 1er septembre au 30 octobre la période de révision des listes électorales.
Pendant deux mois, les Congolais en âge de voter se déplaceront vers les lieux indiqués pour accomplir ce premier acte civique aussi déterminant que celui qui les attend au moment de placer le bulletin dans l’urne le jour du scrutin. Une chose est certaine, le mouvement vers les centres de révision des listes électorales qui commence, s'il connaît un fort engouement, donnera la température de la mobilisation que l'on pourra observer quand il sera question, les 17 et 22 mars 2026, de départager les candidats.
Au Congo, comme sous d'autres cieux, la « routinisation » de la compétition électorale affecte souvent la fréquentation des urnes et en premier lieu l'exercice consistant à se rendre dans les bureaux de révision des listes. D'où l'intérêt pour les partis politiques, dont certains sont déjà en quasi précampagne électorale, de battre le rappel de leurs militants afin de les amener à s’inscrire nombreux et crédibiliser par ce fait la consultation et ses résultats.
Les affiches déployées à Brazzaville et à l’intérieur du pays par l’administration électorale rappellent à juste titre que pour voter l’on doit au préalable figurer sur la liste du scrutin. Il faut ajouter à cette campagne administrative qui va de soi le porte-à-porte partisan, tout compte fait idéologique, pour obtenir des électeurs une plus grande adhésion à ce rendez-vous majeur du premier trimestre de l'année prochaine. À grande échéance, grande mobilisation pourrait-on dire.