Après un week-end allongé de deux jours par le hasard du calendrier, les Congolais reprennent le travail ce mercredi 11 juin curieux d’en savoir un peu plus sur deux sujets importants : l’entrée en vigueur, en principe avant-hier, de la mesure de l’administration du président Donald Trump plaçant le Congo sur la liste de pays dont les citoyens ne peuvent plus voyager aux États-Unis d’Amérique puis la délocalisation chuchotée du siège Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (Oms).
Sur la premier sujet, les explications données par l’ambassadeur des États-Unis au sortir de son audience, en milieu de semaine dernière, avec le ministre des Affaires étrangères, de la Francophonie et des Congolais de l’étranger ont semblé diplomatiquement claires : le Congo est bel et bien ciblé par cette mesure motivée par le non-respect des délais de séjour aux Etats-Unis par les ressortissants congolais en conformité avec la nature du visa qu’ils reçoivent. Suivant le décret publié à cet effet, nulle part il n’a été question de terrorisme.
Le diplomate américain s’est voulu rassurant en rappelant que la coopération entre Brazzaville et Washington, vieille de soixante-cinq ans, n’est pas affectée par la question en débat. Mais ces assurances ne dissipent pas le malaise entretenu par la succession d’un certain nombre d’annonces relativement « déroutantes », celle du refus des visas intervenant après une première portant sur une possible fermeture de l’ambassade des Etats-Unis à Brazzaville.
Pour ce qui est du dernier sujet, des informations non confirmées de source officielle évoquant un retrait progressif des personnels et de leurs biens. Ces mouvements seraient le signe annonciateur d’une future délocalisation de l’institution implantée à Brazzaville depuis plusieurs décennies. Là également, en l’absence de toute dénonciation de l’accord de siège par l’organisme des Nations Unies, les supputations vont bon train.
Sur les deux affaires, les Congolais souhaitent que leurs partenaires jouent franc- jeu et préservent les relations jusque-là fructueuses, qui bénéficient à toutes et à tous.